L’exposition accidentelle

« Parce que je veux exprimer un art, une pensée dans l’herbe, faire de l’esprit un ressort de la créativité et de l’imaginaire, qui se rencontrent, se percutent, collisionnent avec le chat de la voisine » Voici le texte de l’Exposition accidentelle qui se déroulera place Saint André à Angoulême le samedi 10 septembre.

Une exposition accidentelle avec des artistes qui ne se connaissent pas, d’univers différents et qui se retrouvent à l’occasion d’une journée simplement pour le plaisir d’exposer et de partager.

J’ai retenu 6 photos qui sont un clin d’œil aux artistes qui ont réalisé de magnifiques graffs dans des lieux abandonnés voire disparus, qui ne seront jamais vu du public et que j’ai pu découvrir à l’occasion d’exploration urbaine.

L’homme et l’eau – Sebastião Salgado

Depuis plus de trente ans, pour Sebastião Salgado, la photo est une arme. Honnête et sans concession, l’écriture visuelle du plus célèbre des photojournalistes est unique. Question de regard : le sien respecte et célèbre la dignité humaine, dans ses tragédies comme dans ses joies. Son optimisme tempéré de lucidité et sa générosité militante nous obligent à nous interroger sur le devenir de notre planète. Alors que s’ouvre cette année, sous l’égide de l’Onu, une décennie internationale d’action consacrée à l’eau, le photographe brésilien nous démontre ici, avec toute la clarté de l’évidence, combien celle-ci, de toutes nos ressources, est la plus précieuse, et la plus menacée.

Jean-Loup Sieff

« Je suis depuis toujours à la recherche du temps perdu. » – Jean-Loup Sieff. 

Dans cette monographie tout à fait unique, Jean-Loup Sieff (1933-2000) retrace en mots et en images quarante ans de photographies, de rencontres et de souvenirs. Divisé en quatre chapitres, des années 1950 aux années 1990, cet ouvrage rassemble les plus belles photos d’un créateur qui a marqué de son empreinte toute une génération à travers son ouvre prolifique, touchant aux domaines de la mode, du paysage, de la publicité comme du portrait. Les photos de Sieff témoignent de son inlassable quête pour saisir la beauté éphémère du temps perdu.

L’Art sans art d’Henri Cartier-Bresson – JP Montier

La photographie fut pour Henri Cartier-Bresson un moyen parmi d’autres d’exercer son intelligence du monde, de créer un « imaginaire d’après nature ». Cet « outil » est toujours resté en relation avec sa pratique première de la peinture et du dessin. L’art du tir à l’arc zen, auquel il se réfère, vient insérer la photographie dans un cadre symbolique original qui couronne une réflexion profonde, invalidant les distinctions propres à la culture occidentale entre discipline physique, exercice spirituel et activité artistique. Le photographe-archer devient ainsi maître de l’instant en pratiquant un  » art sans art « . Henri Cartier-Bresson apporta son éthique au reportage, faisant du photographe le Seigneur de l’occasion, le Maître des coïncidences. Puis, les nœuds qu’il a si vivement ourdis avec le temps grâce à l’outil photographique seront patiemment renoués avec le dessin. En présentant au public à la fois les peintures, les dessins et les photographies d’Henri Cartier-Bresson, cet ouvrage propose un regard neuf tant sur son œuvre que sur l’art des reporters photographes dont il se réclamait.