La sauvegarde des photos

Introduction

Une des pires craintes du photographe a toujours été de perdre ses originaux. Que ce soient les négatifs, les diapositives ou les fichiers numériques, ces données ont de la valeur. Il est donc important de songer à les protéger afin de pouvoir les réutiliser pendant de nombreuses années.

Pour ceux qui réalisent de la photographie argentique, l’ennemi principal est l’humidité. Il est donc indispensable de stocker ses originaux dans des endroits secs, dans des locaux à températures stables. Le plus souvent, le mieux est de les conserver dans des feuillets de protection et les ranger dans des supports chimiquement neutres.

Avec le numérique, le photographe doit également prendre un soin particulier de ses fichiers. Comment organiser ses sauvegardes devant cette multitude de données ?

Je vous livre dans les paragraphes suivants, la méthode que j’utilise pour sauvegarder mes photos numériques depuis de nombreuses années. Il me semble que, quels que soient les les systèmes d’exploitation utilisés et les outils choisis, cette technique peut intéresser tous les photographes.

Par contre, cet article n’est pas une vérité, mais plutôt le partage d’un procédé.

Statut

Je suis un photographe amateur passionné. Je réalise environ 5000 photos par an.

Mon système

Je travaille dans un environnement PC sous Windows :

  • Intel I5-4440 CPU @3.1GHz,
  • Disque systeme SSD 250 Go,
  • Disque Data 1To,
  • Boitier avec un dock SATA hot swap [R1],
  • OS : Windows Seven

De plus, je possède :

  • 1 disque de sauvegarde de 2 To,
  • 2 disques « images » de 1 To

Mes photos

Pour gérer mes photos, j’utilise le logiciel Adobe Lightroom 5.7

En mai 2015 à l’heure où j’écris cet article, je possède 55 000 photos, soit un catalogue de 2Go et 540 Go de fichiers originaux.

Voici comment j’ai organisé mes données Lightroom sur mes disques durs :

  • Preview et catalogue sur une partition du disque ssd,
  • Paramètres dans (xxx\AppData\Roaming\Adobe\Lightroom) sur la partition système du disque SSD,
  • Fichiers originaux dans un dossier du disque Data,
  • Backup sur le disque Data

Mes sauvegardes

Mes sauvegardes sont organisées de la façon suivante :

  • Tous les jours: 1 backup du catalogue Lightroom (Edition / Paramètres du catalogue / Général / Sauvegarde) – support : disque Data
  • Toutes les semaines ou à chaque import conséquent : copie des données sur le disque de sauvegarde (le catalogue, les paramètres et les originaux) – Outil utilisé : FreeFileSync [R2] – Support : disque 2 To en permanence dans le dock
  • Tous les mois : copie des images disques système et data sur un disque dur 1To. – Outil utilisé : HD Clone [R3] – Support : disque 1 To (je possède 2 disques, et j’alterne un disque tous les mois – ces disques rangés à l’extérieur de la maison) [R4]

Mon ménage

Afin de limiter les espaces disques, il est important de réaliser un peu de ménage de temps en temps. En général, avant de réaliser les images disques, j’effectue les opérations suivantes :

  • Purge des « backup » Lightroom : je conserve uniquement un exemplaire de la base de données du début du mois précédent,
  • Nettoyages de disques (corbeille, fichiers et dossiers temporaires…) afin de limiter la taille des images disques

Le prix

Quel est le prix de cette méthode de sauvegarde ?

  • 2 disques durs de 1 To : 150 euros,
  • 1 disque dur de 2 To : 90 euros,
  • 1 dock externe : 35 euros,
  • HDClone Free Edition : gratuit,
  • FreeFileSync : gratuit

Conclusion

Cette méthode, basée sur la sauvegarde à base de disque durs, me protège contre :

  • La perte des fichiers (effacement accidentel),
  • La perte du système d’exploitation,
  • Le vol et l’incendie (stockage à l’extérieur de la maison)

J’utilise cette méthode depuis plusieurs années et jusqu’à présent elle ne m’a jamais fait défaut.

Certaines opérations pourraient être réalisées dans Lightroom (lors de l’import des photos, il est possible de copier les originaux sur un autre disque). Mais comme je ne fais pas que de la photo, tous les fichiers modifiés depuis l’ancienne sauvegarde sont automatiquement enregistrés via l’utilitaire FreeFileSync.

Sinon depuis quelques temps, sont apparues des solutions de stockage en ligne. Pour l’instant cette méthode de sauvegarde ne me séduit pas : en effet, je ne possède pas un débit internet suffisant et j’ai très peu confiance dans la protection des données sur le cloud.

Dans les fichiers sauvegardés, il est également possible d’y inclure le dump ou backup de votre site web, de votre blog. Ce point pourra faire l’objet d’un prochain article.

Dans tous les cas, la sauvegarde des données numériques nécessite un investissement (financier et organisationnel), mais une bonne sauvegarde c’est surtout de la rigueur. C’est le prix à payer pour retrouver ses originaux photographiques dans quelques années.

 

Mes remarques

  • [R1] il s’agit de la possibilité ajouter / enlever à chaud, un disque SATA depuis la face avant. Pour ceux qui n’ont pas de dock SATA hot swap sur leur boitier, Il est possible d’acheter un dock SATA externe (35 euros environ)
  • [R2] Plusieurs outils de sauvegarde et synchronisation existent sur le marché
  • [R3] Plusieurs outils permettant de cloner et réaliser une image de son disque dur sont également disponibles
  • [R4] Il est également possible d’utiliser des disques externes pour réaliser ces opérations (leurs prix est généralement plus conséquent que des disques internes)

Passage au 5D Mark II

Après avoir goûté au 5D mark I, je viens de trouver mon nouveau boitier : le 5D mark II. Un boitier pratiquement neuf (300 déclenchements) déniché d’occasion sur la toile. Entre « Le bon coin », « PriceMinister », « Ebay »… j’ai vu beaucoup d’annonces. Et à ma grande surprise, beaucoup d’arnaques. Entre « ma femme s’occupe de tout, je suis parti à l’étranger », « je ne veux pas répondre à vos questions », « des numéros de téléphone aux abonnés absents », … j’ai été quelque peu refroidi.

J’ai trouvé ma perle en région parisienne auprès d’un amateur qui venait d’acheter un 7D et 5D Mark II et qui n’utilisait pratiquement pas ce dernier. Le boitier était vendu avec le dernier 100 macro F/2.8 IS USM. Quelques échanges téléphoniques pour vérifier le sérieux du vendeur et nous avons vite fait affaire.

Reçu hier par Chronopost, remarquablement emballé, j’ai pris quelques clichés pour vérifier l’état de la bête. A priori c’est tout bon.

Il ne me reste plus qu’à vendre mon précédent 100 macro F/2.8 USM. Avis aux amateurs.

 

Changement de boitiers

Canon 1D Mark II N
Canon 5D

Avec le matériel High Tech, il est souvent nécessaire de se renouveler, sous peine d’avoir une addition souvent très lourde lors du changement. Il y a un peu plus de 2 ans, j’avais acheté d’occasion, 2 supers boitiers de la marque Canon :  le 1D mark IIN et le 5D. Après de bons et loyaux services j’ai décidé de m’en séparer.

Pour rappel, le 1D mark IIN est un boitier de la gamme pro. Sa construction, son bruit au déclenchement, son allure, sa prise en main en font un boitier redoutable qui m’a notamment permis de réaliser de nombreux reportages pour le handball.

Le 5D de la famille expert est beaucoup plus léger. j’avais volontairement décidé de ne pas lui associer de grip, pour qu’il soit plus facile à transporter. C’est par ce boitier que j’ai notamment découvert la photo de portrait.

Ces 2 boitiers ont trouvé refuge chez le mari d’une collègue de travail. Un amoureux du matériel photo qui à n’en pas douter, les utilisera à bon escient.

Je suis donc depuis une semaine sans boitier. Je regarde le matériel neuf (qui a pris plus de 25% depuis la catastrophe de Fukushima) et farfouille sur la toile à la recherche d’une bonne occasion.

Prochain boitier ? Réponse dans quelques jours…