Darkness

Cette série aurait pu s’intituler « Noir c’est noir » en hommage à Johnny Hallyday, mais je l’ai finalement nommée « Darkness ». J’aurais pu également choisir le terme « obscurité », mais j’ai tendance à préférer le mot anglais qui me paraît plus profond et plus approprié.

Cette série est née lors d’une balade hivernale, le long d’une rivière où j’ai plaisir à me ressourcer. Ce jour-là, le ciel était bien gris, et je suis parti en cette fin d’après-midi avec l’idée d’imaginer de futurs projets photographiques. Comme à chaque sortie, j’avais pris mon appareil photo. Dans ma tête j’avais rendez-vous avec un arbre majestueux planté juste au bord de l’eau. Un arbre magnifique, avec des racines à fleur de terre. Un arbre couvert de mousse, où l’humidité est permanente tout au long de l’année.

Avec cette idée d’arbre en tête et après quelques minutes de marche et de rêveries, je suis arrivé à destination. J’ai sorti mon appareil photo. Mes yeux ont cherché comment magnifier cet arbre. Je me suis approché du sol, de la terre trempée par les dernières averses. J’ai commencé à photographier ses racines, son tronc difforme et penché vers la rivière.

Étrangement je ne suis pas resté longtemps au pied de cet arbre. J’ai poursuivit mon chemin, attiré par les bouts de bois jonchant le sentier, par les cicatrices laissées sur les vieux troncs tortueux, les écorces épaisses des vieux peupliers.

Tout en marchant, tout en photographiant ci et là, une nouvelle série prenait forme dans ma tête.

Chaussures bien grasses, pantalon trempé, je rentrai à la maison rechercher un peu de chaleur. Une bonne tasse de café et j’étais devant mon ordinateur. J’ai transféré une cinquantaine de fichiers. Je n’ai pas cherché très longtemps, ma sélection fut rapide. Deux ou trois traitements différents et je trouvai l’atmosphère sombre que j’avais imaginée en marchant.

Le noir et blanc me paraissait évident. Des noirs à la limite de l’obscurité totale, laissant paraître par endroit quelques nuances de gris. Des clichés sombres comme je les aime. Des clichés où la matière est présente, tortueuse.

Ces clichés me représentent-ils ? Je ne sais pas trop. J’aime les photos où la matière est présente. J’ai tendance à préférer les atmosphères lugubres aux images claires où tout me semble évident au premier regard. L’obscurité me semble plus mystérieuse et me paraît demander une attention différente et plus soutenue.

La série « Darkness » est complètement différente de ma démarche habituelle. En général, j’ai tendance à préparer, à imaginer en amont le scénario des séries que je réalise. Cette série est née de nulle part. Était-elle en gestation dans mon esprit depuis longtemps ? Pourquoi est-elle sortie à ce moment-là ?

Il n’empêche que cette série n’était pas prévue et que je suis un peu embêté. Quelle suite lui donner ? Comment lui donner vie ? Comment la montrer ?

J’ai finalement décidé de vous la livrer telle quelle. De vous la partager en vous racontant son histoire.

N’hésitez pas à me faire part de vos remarques.

Daisy princesse des pelouses

Depuis quelques jours des tâches blanches et jaunes apparaissent sur les pelouses. Ces fleurs ont la particularité de se fermer la nuit et de s’ouvrir le matin pour s’épanouir au soleil ; elles peuvent également se fermer pendant les averses, voire un peu avant, ce qui permettrait dans les campagnes de prédire la pluie légèrement à l’avance.

Vous avez bien sûr reconnu, Daisy la pâquerette.

L’hiver est bien là

L’automne en Charente a été particulièrement doux. On avait fini par se demandé s’il y aurait un hiver cette année. Pas de pluie, températures estivales. On a failli passer noël sous le parasol.

Heureusement depuis quelques jours et après 2 semaines de pluies intenses, le froid s’installe progressivement. Au petit matin, la nature se réveille dans son épais manteau de brume et de givre, laissant apparaitre aux promeneurs de magnifiques paysages.